On brade ! .....

Publié le par Groupe d'opposition commune de Binic

Une délibération très importante, concernant le prix de vente des anciens services techniques, rue de l’Ic, a été présentée au conseil municipal du 28 janvier :

Le prix de cession proposé, selon une évaluation des domaines du 16 juillet 2013, est de 300.000 €, pour 6 700 m² de terrain. M Urvoy justifie ce prix exagérément bas par les frais de démolitions qu’aura à régler le promoteur, mais est-ce bien à la collectivité de supporter ces frais ? Et quelle sollicitude, d’un seul coup, (de la part d'un maire socialiste) pour ce promoteur !

Il convient en outre de préciser que, de cette somme, il faudra encore retrancher 100.000 €, versé à Cotes d’Armor Habitat, pour construire 20 logements sociaux sur une partie du terrain.

Nous avons exprimé notre vive désapprobation devant la somme dérisoire pour laquelle la commune de Binic se propose aujourd’hui de vendre à ce promoteur, choisi par la majorité municipale,  l’un des derniers terrains plats à proximité du centre ville. Rien à voir en effet avec les 270.000 € d’acquisition de la propriété  Joret (frais d’achat + démolition). Dans un cas le maire vend à 44 € le m² (moins de 30€ le m² si l’on tient compte des 100.000€ versés à Côtes d’Armor Habitat), dans l’autre il achète à plus de 200 € le m² !

Nous avons bien évidemment voté contre cette délibération qui va totalement à l’encontre des intérêts de notre commune. Nous ne pouvons accepter de voir le patrimoine communal ainsi bradé et dilapidé. Nous avons demandé à M Urvoy de faire réaliser une nouvelle expertise par un cabinet privé.

Pour votre information, le Directeur Général des Finances Publiques, par une circulaire du 13 janvier, a demandé que toutes les ventes de biens de l’Etat fassent l’objet d’une deuxième expertise par un cabinet privé. Cette directive est symbolique et significative de la méfiance en laquelle ce haut fonctionnaire, chargé de veiller aux intérêts de l’Etat sous un gouvernement de gauche, tient les estimations du service des domaines. Rien n’interdit à une commune d’en faire autant pour avoir plusieurs avis et préserver ainsi ses intérêts.

Cette vente du site des anciens services techniques soulève bien d’autres questions pour lesquelles les réponses de M. Urvoy n’apportent aucun éclaircissement :

Pourquoi aucune commission municipale n'a-t’elle  été consultée sur le devenir de ces terrains et  le choix du promoteur ? Nous, conseillers municipaux, avons appris ces informations par la presse en janvier 2013……

Quels ont été les critères retenus pour le choix de ce promoteur ?

Pourquoi une mise en concurrence de plusieurs promoteurs par le biais d'un appel à projet n'a-t’elle pas été réalisée ?

 

Que justifie cet empressement à brader ce bien communal, un mois et demi avant les élections municipales, à ce promoteur, choisi par la majorité municipale ?

Publié dans Travaux - Urbanisme

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