Bilans

Publié le par Groupe d'opposition commune de Binic

Article publié dans le bulletin municipal "Au fil de l'Ic" de septembre 2013. 

Fin de saison, l’époque des bilans :

 Avec l’été s’achève une saison touristique dont le profil a été nettement bonifié par une météorologie qui a gâté les vacanciers ayant choisi la Bretagne. Ce temps idéal a permis à notre région de maintenir un taux de fréquentation correct. Or, à Binic, les résultats demeurent très variables selon les dires des professionnels et des loueurs de meublés, et, aujourd’hui, une question se pose : Binic aurait-il toujours le même attrait auprès des vacanciers ? Les appréciations des touristes fréquentant notre ville confirment les avis des acteurs du tourisme : notre commune est en train de perdre son image de station animée et vivante. Il est clair que, depuis cinq ans, le tourisme est loin d’être une priorité pour l’équipe municipale, en dépit du fait qu’une bonne partie de l’économie locale en dépende. Il suffit, pour s’en rendre compte, d’étudier le calendrier des animations, qui n’a guère évolué depuis 2007, sauf pour y constater des disparitions : Eurobeach, loto d’Alfred, Fête de la Morue très menacée….  Il est en effet regrettable de voir notre jeunesse choisir les stations voisines pour y trouver de l’animation.  Aucune initiative (hormis le festival du livre) n’a été prise par les élus chargés de développer le tourisme et l’animation.

 Un autre bilan, celui du mandat écoulé :

 A six mois d’une fin d’un mandat municipal, la période est aux bilans, tant pour les élus de la majorité que pour ceux de l’opposition. Les premiers tenteront d’y valoriser les réalisations effectuées et de justifier les promesses non réalisées, avec, pour alibi, le manque de temps…..

Il nous appartient, en tant qu’opposition à une majorité municipale très politisée de vous présenter notre propre analyse de la période 2008-2013. Or, le peu de place qui nous est octroyée dans ce bulletin ne nous permettra d’y développer une analyse aussi complète que nous l’aurions souhaité, dans un souci d’objectivité de l’information.

Nous évoquerons donc simplement deux sujets symboliques, engagements majeurs de M. Urvoy et son équipe, à savoir : la « relance de la démocratie locale » et l’établissement « d’un plan d’investissement pluriannuel pour le budget de la commune et celui du port ».

La démocratie locale : M Urvoy a bien mis en place, conformément à son programme, des délégués de quartier (au sujet desquels nous nous interrogeons toujours quant’ à leur rôle exact) et un conseil des sages. Au-delà de ces instruments grandes spécialités des municipalités socialistes, nous rappelons que la démocratie commence au sein même du conseil municipal en respectant ses membres. Durant le mandat écoulé, les commissions municipales, dont le rôle est primordial dans le fonctionnement démocratique d’une commune, ont été privées de leur rôle de proposition, voire de contrôle. L’ensemble des décisions importantes ayant une incidence sur la vie des Binicais (aménagement de la Banche, des Bernains, ..) et sur les finances de la commune (achat de la maison Joret,  de la base nautique, vente des anciens services techniques…)  n’ont jamais fait l’objet de débat en amont du conseil municipal. Un  respect des procédures et du rôle des élus aurait certainement évité bien des erreurs et des dérapages financiers. Comment expliquer autrement, par exemple, l’oubli d’une aire de jeux pour les enfants dans le projet de la Banche ? (Une lettre ouverte récente d’un résident de la Banche au maire est très explicite sur les méthodes de M. Urvoy, que nous dénonçons depuis le début du mandat). Comment expliquer par ailleurs l’achat précipité de la propriété Joret pour la démolir ? ……

Le Plan Pluriannuel d’Investissement : L’établissement d’un tel document, reflet d’une gestion rigoureuse et responsable, instrument de programmation des investissements à réaliser durant le mandat, permettant de définir les besoins, de planifier les investissements, de maitriser les finances, avait fait l’objet d’un engagement majeur de M Urvoy. Cependant, depuis mai 2008, la majorité agit sans avoir construit cet outil qui, seul, permet une vision à moyen terme sur l’évolution de la commune et de ses finances tant pour les élus que pour les citoyens. Tout au contraire la politique municipale ne repose sur aucune ligne directrice. La majorité municipale  a par ailleurs assez curieusement reproché à l’opposition son « absence de projet » alors même que la plupart la des chantiers important mis en œuvre durant ce mandat ont été lancés ou conçus avant 2008 : restructuration urbaine avec aménagement de la Banche, construction de la station d’épuration, terrain synthétique pour le stade, mise en valeur du site des Bernains … 

Il faut ici le rappeler : l’initiative de ces projets n’est en effet aucunement le fruit du travail de l’équipe actuelle. Par contre elle les a souvent modifiés en générant des surcoûts important, voire en les dénaturant complètement (Bernains). Les initiatives dont peut se prévaloir l’équipe municipale autour de M. Urvoy ont essentiellement reposé sur des achats immobiliers sans objectif précis (maison Friquet, maison Joret, Base Nautique, supérette place Pomellec,..). L’élaboration d’un PPI  aurait certainement permis de réfléchir au bien-fondé  de ces investissements et à leur destination.  Concernant le port, il aurait certainement permis de prendre en compte de dévasage et de prévoir son financement. A ce jour, aucune provision n’est prévue dans les budgets pour le financer.

 

S’il fallait caractériser le bilan du mandat qui s’achève par trois mots, ils seraient : autocratie, imprévision, autosatisfaction.

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