Comptes administratifs 2012

Publié le par Groupe d'opposition commune de Binic

Lors du conseil du 16 avril, nous avons délibéré sur les comptes administratifs 2012 de la commune.

Ces documents, établis en fin d’exercice, sont les comptes de résultat de l’année civile écoulée. Ils retracent les mouvements effectifs de dépenses et de recettes réalisés dans la période, et se composent de deux parties :

-          la section de fonctionnement, qui regroupe l’ensemble des dépenses et recettes nécessaires à la marche des services : salaires et indemnités des élus, eau, électricité, loyers, contrats d’entretien, ainsi que les subventions diverses,

-          la section d’investissement récapitule l’ensemble des opérations qui ont influé sur le patrimoine de la collectivité : terrains, bâtiments, travaux de voirie, gros équipements etc.,  ainsi que leur financement.

 

La dérive inflationniste de la partie « dépenses » de la section de fonctionnement nous interpelle tout particulièrement car elle ne répond pas, loin s’en faut, aux exigences de sérieux budgétaire que devrait adopter toute collectivité dans la période actuelle. Bien au contraire, pour l’année 2012, les dépenses de fonctionnement ont globalement augmenté de 6 %, alors que, dans le même temps, les recettes ne progressaient pas !

Pour 2011, nous avions déjà constaté et dénoncé une progression des dépenses, effectuée cependant dans des proportions moins importantes.

C’est pourquoi, au vu des résultats de 2012, nous pouvons aujourd’hui réellement qualifier cette inquiétante évolution de « dérive ».

Nous constatons et nous déplorons fortement qu’il n’existe aujourd’hui à Binic aucun effort de maitrise des dépenses courantes, en tout cas de certaines dépenses …

Ainsi les frais de personnel ont-ils progressé de 7%, quant à l’augmentation substantielle des indemnités versées à quelques élus, elle a fait progresser cette ligne budgétaire de 8 % !

Concernant des sommes moins importantes, nous nous devons, également,  de mentionner quelques exemples de progressions  impressionnantes : prime d’assurance 28%, frais d’actes et de contentieux 44% ; publications 76% ; festival du livre 26% ; ….

Ces charges sont inscrites maintenant dans la pratique et il sera très difficile de les réduire et de les maîtriser. De telles progressions auraient déjà été déraisonnables  dans une époque de progression sensible des recettes, mais que dire, dès lors que les recettes plafonnent, et que chacun sait qu’elles vont bientôt être sensiblement amputées avec la diminution des dotations d’Etat ?

Aujourd’hui, force est de constater, que les choix opérés par M. Urvoy et son équipe ne vont vraiment pas dans le bon sens et préparent très mal Binic au difficile challenge qui attend nos communes : assurer autant de services avec moins de ressources.

Les années à venir seront très dures pour les collectivités locales suite aux décisions prises par le gouvernement en place. Une baisse des dotations est annoncée pour 2015 (après les élections municipales !) ; c'est-à-dire des recettes minorées alors que, dans le même temps, l’Etat fera intégralement supporter aux communes le coût de la fameuse réforme du temps scolaire dans les écoles primaires. Le coût estimé en est, pour l’instant, de l’ordre de 150 € par enfant ; soit une somme proche des 50.000 € pour Binic, à inscrire de façon incontournable dans la colonne dépenses.

Quelles incidences auront,  pensez-vous,  ces politiques, à moyen, voire à court terme, sur les finances de notre commune et le niveau de nos impôts locaux ?

Publié dans Finances

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